Chantier

Techniques de réhabilitation sans tranchée des réseaux : une solution alternative pour s’adapter aux contraintes des chantiers

La rénovation des réseaux d’eau potable et d’assainissement est un enjeu majeur pour garantir la qualité du service, améliorer la performance des réseaux et prévenir les défaillances.

Une solution pour s'adapter aux contraintes des chantiers

Le remplacement ou la réparation de conduites souterraines nécessite généralement l’ouverture d’une tranchée. Pour certains chantiers, ce mode d’exécution s’avère difficile, voire impossible.

La réhabilitation des réseaux sans tranchée est une solution alternative qui peut permettre de contourner les contraintes. Plus coûteuse qu’une réhabilitation traditionnelle, elle permet de limiter les nuisances des chantiers en centre-ville, de préserver un revêtement de chaussée récent (bitume, pavés…), d’éviter de fermer des routes pendant plusieurs semaines et de réduire l’empreinte carbone d’Eau 17 (diminution des déchets, modération de l’utilisation des camions…).

La réhabilitation des réseaux sans tranchée apporte une solution pour rénover certains réseaux d'eau potable et d'assainissement, et permet de répondre à la stratégie de résilience et d’adaptation au changement climatique votée par les élus d’Eau 17 au début de leur mandat (cliquer ici pour découvrir la stratégie de résilience et d'adaptation au changement climatique d'Eau 17).

Les différentes techniques de réhabilitation sans tranchée

Selon les contraintes de chantiers et la typologie des réseaux d'eau et d'assainissement, quatre principales techniques permettent de rénover les réseaux sans ouvrir de tranchées : 

 

 

  • Le chemisage continu : une gaine, imprégnée d’une résine thermodurcissable, est introduite dans la canalisation existante. Cette gaine est plaquée sur les parois de la canalisation.
    Le chemisage continu est la technique la plus utilisée pour les réseaux d'assainissement à écoulement libre.

 

  • L’éclatement : la conduite existante est remplacée par une nouvelle de plus gros diamètre par éclatement et destruction de l’ancienne conduite. L’éclateur est soit tiré, soit poussé et peut être précédé d’un outil de coupe adapté.

 

  • L’injection de résine : Une résine alimentaire est directement projetée sur la surface interne de la canalisation.

 

  • Le tubage : introduction d’une nouvelle conduite dans l’ancienne, qui sert de fourreau.

Quelques exemples de mise en place de ces techniques

  • La réhabilitation des réseaux sans tranchée permet de limiter l'impact relatif à la fermeture des routes.
    À Dolus-d'Oléron,  la technique de chemisage continu a été retenue pour limiter les perturbations du trafic routier dense sur une départementale qui traverse l’île d’Oléron. Cette technique a permis de réduire le temps d’intervention et de mettre en place une circulation alternée plutôt qu’une route barrée impliquant des déviations complexes à mettre en place.
     
  • Ces techniques apportent également une solution pour répondre aux contraintes de certains chantiers, comme à Royan, lors de la réhabilitation du réseau d’eau potable du Boulevard Georges Clémenceau effectuée en mars 2023. 
    Le sous-sol de cette voie contient de nombreux réseaux, dont celui du gaz et une importante canalisation d’eau potable qui alimente le réseau principal royannais. Pour rénover la canalisation d'eau potable existante, la technique par injection de résine a été mise en œuvre. Cela a permis de ne pas détériorer le revêtement récent de la chaussée et de limiter les risques liés à la proximité du réseau du gaz.
     
  •  Pour éviter les interruptions de service et limiter la durée d'intervention, le renouvellement du réseau d'assainissement de Breuil-Magné a été réalisée par éclatement. Cette technique a permis de remplacer la conduite existante par une nouvelle canalisation sur 500 mètres, dans un temps limité (6 semaines) sans rupture des conduites existantes.