La gestion quantitative de l'eau
D’où vient l’eau de notre robinet ?
L’eau potable produite par Eau 17 a deux origines :
- Eaux superficielles (30%) : provenant du fleuve Charente.
- Eaux souterraines (70%) : issues des nappes libres (aussi appelées phréatiques), ou des nappes semi-captives à captives profondes.
Eau 17 utilise également de l’eau de surface provenant de Vendée pour alimenter principalement l’île de Ré.
Eau 17 exploite 63 champs captants, regroupant parfois plusieurs ouvrages pour l’extraction d'eau souterraine dans une même nappe. Les roches contenant ces nappes sont principalement calcaires ou sableuses conférant aux eaux souterraines une identité physico-chimique spécifique (calcium, carbonates, etc).
Les différents types de nappes d'eau en Charente-Maritime
Nappes libres : des ressources fragiles au nord
Les nappes libres encore exploitées pour l’eau potable, se trouvent principalement dans le nord du département.
- Elles sont peu profondes.
- Elles se remplissent rapidement quand il pleut et se renouvellent en quelques années.
- Elles sont fragiles et peuvent être polluées facilement par des activités industrielles, agricoles ou des déversements accidentels.
Pour plus d'informations sur la protection de ces nappes, visitez notre page dédiée à la préservation des ressources en Charente-Maritime (ouverture dans une nouvelle fenêtre).
Qu'est-ce qu'une ressource karstique ?
Les nappes libres incluent souvent des ressources karstiques. Les karsts sont des formations rocheuses calcaires avec des fissures et des cavités qui influencent la circulation et le stockage de l'eau. Pour en savoir plus, consultez la vidéo sur les aquifères karstiques (ouverture dans une nouvelle fenêtre)
Nappes captives : des réserves protégées au centre et au sud
Les nappes captives se trouvent majoritairement dans le centre et le sud de la Charente-Maritime.
- Elles sont en général plus profondes.
- Elles sont protégées des pollutions de surface par des couches géologiques imperméables.
- Elles se renouvellent lentement.
Grâce à cette protection naturelle, la qualité de l'eau est mieux préservée.
En comprenant le comportement de ces différents types de nappes, Eau 17 peut mieux gérer et protéger ses ressources en eau.
Le saviez-vous ?
L’âge de l’eau qui circule dans les nappes captives profondes peut atteindre plusieurs milliers d’années. Des études menées par Eau 17 ont permis d’identifier une eau datant de 12 000 ans, au captage de Gémozac !
Quels volumes sont pompés chaque année ?
Chaque Français utilise en moyenne 149 litres d’eau potable par jour, soit 54,3 m³ par habitant par an.
À l’échelle du périmètre d’Eau 17, environ 43 millions de m³ d’eau sont prélevés en moyenne annuelle, avant d’être traités puis acheminés jusqu’aux robinets.
Comment suit-on l’évolution de la ressource en eau ?
Eau 17 est à la tête d’un réseau de surveillance fine des nappes souterraines. Les experts du syndicat analysent pour anticiper et répondre aux difficultés à court ou moyen terme. Cette expertise permet également de réaliser une gestion de long terme de la ressource en eau avec environ 129 points de surveillance en quantité et 70 en qualité.
Ce suivi des niveaux des ressources permet :
- À l’échelle journalière : d’évaluer la réponse des nappes aux événements climatiques (pluie, sécheresse) et aux pompages. Il permet également de fournir aux services de l’Etat des indicateurs pour décider d’éventuelles restrictions d’usage (accès au site VigiEau pour connaître les éventuelles restrictions - ouverture dans une nouvelle fenêtre).
- À l’échelle saisonnière et annuelle : de suivre les évolutions saisonnières des nappes, distinguant les périodes de « hautes eaux » (hiver et printemps) et de « basses eaux » (été et automne).
Surveillance de six stations stratégiques
Vous pouvez retrouver les données de suivi du niveau des nappes sur 6 stations de mesures en nappe captive en lien avec l’arrêté cadre interdépartemental du 23 avril 2023 délimitant les zones d'alertes et définissant les mesures de limitation ou de suspension provisoire des usages de l'eau des sous-bassins de la Charente, de la Seudre et des fleuves côtiers de Gironde.
Quel est le niveau des nappes sur ces six stations de mesures ?
Cliquez ici pour accéder au suivi des nappes en temps réel (ouverture dans une nouvelle fenêtre).
Quels sont les besoins et particularités de la Charente-Maritime ?
Les besoins en eau potable varient considérablement selon les saisons et les zones géographiques de la Charente-Maritime :
- En hiver : la demande en eau est faible et les nappes sont rechargées par les pluies hivernales.
- En été : les besoins en eau augmentent, alors que la disponibilité de la ressource en eau est moindre sur les nappes libres (les nappes se rechargent peu, diminution aggravée par la chaleur et l'évapotranspiration).
- Secteurs littoraux : ces zones, fortement urbanisées et touristiques, connaissent des besoins en eau potable fluctuants, très élevés en juillet et août.
- Zones rurales et agricoles : les besoins sont stables.
Pour en savoir plus sur les nouveaux enjeux de l'eau en Charente-Maritime, consultez la page dédiée (ouverture dans une nouvelle fenêtre).
Pourquoi les pluies d'hiver sont-elles importantes ?
- Infiltration facilitée : moins de consommation d’eau par les plantes signifie que l'eau est disponible pour s’infiltrer dans le sol.
- Évaporation réduite : les températures plus fraîches empêchent l'eau de s'évaporer rapidement.
- Sols réceptifs : les sols humides en hiver accueillent mieux l'eau, aidant à recharger les nappes.
C'est quoi une pluie efficace ?
Une pluie efficace est celle qui s'infiltre dans le sol pour recharger nos nappes phréatiques, plutôt que de s'évaporer ou de ruisseler.
Comment vont évoluer les ressources en eau avec le changement climatique ?
Pour plus d’informations, consultez notre étude prospective
