Le changement climatique rend plus aléatoire la quantité d’eau disponible. Si l’eau existe en quantité suffisante à l’échelle de tout le département certains secteurs sont nettement déficitaires.
La réalité géographique, hydrogéologique et humaine de la Charente-Maritime rend nécessaire une gestion de l’eau départementale qui s’affranchit des limites administratives. Le niveau d’intervention d’Eau 17 permet d’organiser et d’optimiser les transferts entre les zones excédentaires et les zones déficitaires, afin que tout le monde ait accès à l’eau en quantité et en qualité sans interruption de service.
Chiffres de 2016 (Préfecture de la Charente-Maritime)
Il existe différents types de ressources en eau dans le département : l’eau prélevée directement dans le fleuve Charente, l’eau prélevée dans des nappes de surface (nappes libres) et l’eau prélevée dans des nappes plus ou moins profondes (semi-captives et captives).
Plus les eaux sont prélevées en surface, plus elles sont sensibles aux pollutions et aux variations saisonnières. Elles peuvent se recharger assez rapidement selon la pluviométrie.
Plus les eaux sont issues de nappes profondes, plus elles sont protégées des pollutions mais elles se renouvellent beaucoup moins vite.
Il est vital de piloter intelligemment l’utilisation de ces différentes ressources pour sécuriser l’accès à l’eau potable et de connecter les secteurs entre eux pour faire face à une situation critique. C'est le cœur du métier d’Eau 17.
Le bassin de la Charente est un territoire d'une grande richesse. On peut observer une grande diversité agricole, avec des activités d’élevage sur l’amont et l’aval du bassin. Il y a beaucoup de grandes cultures sur la partie médiane et l’aval du territoire. Sans oublier la culture de la vigne autour de Cognac ! Sur le territoire, les industries sont principalement tournées vers l’agro-alimentaire, notamment autour de Cognac et d’Angoulême. Le fleuve Charente attire beaucoup les touristes, principalement sur le littoral en Charente-Maritime. La population augmente beaucoup l’été, et la demande en eau potable devient très importante. Face aux enjeux à venir, le bassin de la Charente doit s'adapter à ce nouveau climat et à l'augmentation de la population. Partager la ressource en eau et garantir les usages est un défi de taille mais les actions déjà programmées compensent près de la moitié du déficit prévu en 2050. Charente 2050 a identifié des pistes avec des actions indispensables à déployer dès maintenant.