La qualité de la ressource en eau potable en Charente-Maritime

Pour alimenter les habitants de son périmètre, le syndicat Eau 17 compose avec des ressources diverses et souvent vulnérables. Afin de les protéger, il met en œuvre différentes actions.

Qu’est-ce qu’une eau de qualité ?

La qualité de l'eau potable est définie par ses caractéristiques physiques, chimiques et microbiologiques, évaluées selon des normes de référence et en fonction de ses usages. Avant d’arriver au robinet, l’eau passe par plusieurs étapes : prélèvement, potabilisation et distribution (cliquez ici pour en savoir plus sur le cycle de l'eau domestique - ouverture dans une nouvelle fenêtre).

L’eau potable est une eau que l’on peut boire ou utiliser à des fins domestiques et industrielles sans risque pour la santé. Elle peut être bue par tous tout au long de la vie.
Contrairement à une eau en bouteille, l’eau potable ne peut pas avoir « trop » de minéraux (calcium, magnésium…), elle doit respecter des seuils précis pour que toute personne quel que soit son état de santé puisse la boire en toute sécurité.

L’eau potable produite par Eau 17 a deux origines :

  • Eaux de surface : 30 % proviennent du fleuve Charente. 
  • Eaux souterraines : 70 % proviennent de nappes souterraines plus ou moins profondes.
     



Eau brute : prélevée directement dans son milieu naturel. 

Eau traitée : eau brute qui a subi un traitement pour la rendre potable ou adaptée à un usage spécifique.

Eau distribuée : pouvant provenir d’un mélange de plusieurs eaux traitées, protégée pendant son transport entre l’usine, le château d’eau et le robinet des habitations par du chlore.

Vous souhaitez en savoir plus sur l'origine de l'eau ?
Cliquez ici pour accéder à la page dédiée - ouverture dans une nouvelle fenêtre

Quels sont les facteurs qui influencent la qualité de l’eau brute ?

Pollutions : plusieurs types de pollutions peuvent contaminer l'eau :

  • pollutions ponctuelles provenant des industries et des rejets domestiques.
  • pollutions diffuses d'origine agricole, comme les nitrates et les pesticides.
  • pollutions accidentelles résultant d'incidents ou d'actes d'incivisme.

Eau 17 lutte contre ces phénomènes par diverses actions. Il met en place des Périmètres de Protection pour limiter les pollutions ponctuelles et accidentelles. Le syndicat développe également des programmes d’actions préventives dans les Aires d'Alimentation de captages prioritaires, comme le programme régional Re-Sources, pour lutter contre les pollutions diffuses (cliquez ici pour découvrir les actions menées - ouverture dans une nouvelle fenêtre). 

Phénomènes naturels : inondations, glissements de terrain… 

Changement climatique : impacte indirectement la qualité de l'eau en modifiant les régimes de précipitations, les températures et les niveaux d'eau.

La variabilité de la qualité de l’eau brute

L’eau brute est influencée par les conditions météorologiques, ce qui a une incidence tant au niveau quantitatif que qualitatif. La réponse aux précipitations et aux polluants varie selon l’origine de l’eau  (cliquez ici pour comprendre d’où vient l’eau du robinet - ouverture dans une nouvelle fenêtre). 

  • Eaux superficielles du fleuve Charente, de fortes pluies ont tendance à diluer les sources de pollution.  
  • Eaux souterraines des nappes libres, les pluies notamment hivernales qui sont un élément essentiel de la recharge des nappes,  entraînent généralement, par lessivage des sols puis infiltration, une augmentation des teneurs en polluants d’origine agricole (nitrates et pesticides).
    • Eaux des réseaux karstiques, la pluie s’infiltre rapidement ce qui entraîne des élévations parfois brutales du niveau des sources accompagnées d’augmentations très marquées de certaines substances (turbidité, nitrates …).
  • Eaux souterraines des nappes captives, leur protection naturelle offre la garantie d’une eau de qualité homogène à l’échelle des saisons et des années.

Le suivi de la qualité de l’eau du robinet

L’eau du robinet est en France l’aliment le plus contrôlé. Elle fait l’objet d’un suivi sanitaire permanent, destiné à en garantir la sécurité sanitaire, depuis le captage dans le milieu naturel, jusqu’au robinet du consommateur. L’eau est analysée régulièrement, plusieurs fois par an voire toutes les semaines, selon les besoins. Ces analyses, pilotées par l’Agence Régionale de Santé (ARS) dans le cadre du suivi sanitaire, sont réalisées par un laboratoire indépendant accrédité COFRAC. En complément, des analyses réalisées par l’ARS, Eau 17 et ses exploitants en réalisent également. Cela permet de disposer de résultats avec une fréquence rapprochée sur les différents points. 

Cliquez ici pour consulter le suivi de la qualité de l’eau du robinet (ouverture dans une nouvelle fenêtre)

Les analyses sont effectuées sur l’eau brute avant traitement, dans les usines de production d’eau potable, dans les châteaux d’eau et au robinet des particuliers. Environ 300 paramètres et substances, regroupées en 5 grandes familles, sont examinés :

  • Microbiologiques : bactéries, virus.
  • Physico-chimiques : pH, température, conductivité, teneur en chlorures.
  • Organoleptiques : couleur, goût et odeur. 
  • Substances indésirables : nitrates, pesticides.
  • Substances toxiques : métaux lourds, hydrocarbures, solvants.

La qualité de l’eau du robinet est-elle la même si j’habite à Saint-Pierre-d’Oléron, à Aulnay ou à Montendre ?

La qualité de l'eau distribuée par Eau 17 est conforme à la réglementation sur l'ensemble du territoire. Cependant, en raison de ses origines diverses, le goût de l'eau peut varier selon les communes et les périodes de l'année. 

  • Eaux de surface : l’eau de rivière nécessite forcément un traitement approfondi. C'est le cas des eaux pompées dans le fleuve Charente et traitées à l'usine Lucien Grand à Saint-Hippolyte.
  • Eaux souterraines : souvent de bonne qualité, elles requièrent peu ou pas de traitement et sont naturellement minéralisées. Toutefois, les eaux très profondes peuvent nécessiter un traitement spécifique, comme l'élimination du fer. 
Information

Chaque commune bénéficie d'une eau potable dont les caractéristiques dépendent de sa source et de son traitement spécifique. 

  • Saint-Pierre-d'Oléron : mélange d'eaux superficielles (fleuve Charente) et souterraines (nappes à différentes profondeurs, dont une à environ 30 m sur l'île d'Oléron). 
  • Aulnay : combinaison d'eaux provenant des captages de Fontcouverte, Saint-Vaize et Vénérand, puisées dans une nappe captive à environ 100 m de profondeur.
  •  Montendre : eau issue d'un unique captage local, prélevée dans une nappe captive à plus de 450 m de profondeur.

Les actions de protection et de prévention 

Pour garantir une qualité conforme au robinet Eau 17 met en place deux types d’actions : 

Actions curatives, pour distribuer de l'eau potable aux consommateurs, des sites de traitement adaptés à la qualité des eaux brutes sont répartis dans le département. L'usine Lucien Grand à Saint-Hippolyte est le site de production le plus important de la Charente-Maritime.

 Actions préventives. Elles se déclinent en deux volets :

  1. Lutte contre les pollutions ponctuelles et accidentelles :
    • délimitation des Périmètres de Protection autour des captages ;
    • acquisition des parcelles concernées par le Périmètre de Protection Immédiate ;
  2. Programmes Re-Sources sur les captages prioritaires :
    • acquisitions foncières autour des captages ; 
    • développement de filières agricoles durables ;
    • promotion de l'Agriculture Biologique.

Ces programmes visent à mobiliser la profession agricole pour un changement durable des pratiques (pour en savoir plus sur les actions engagées dans le cadre du programme Re-Sources cliquez ici - ouverture dans une nouvelle fenêtre).
 

  • Contexte législatif : Loi sur l'eau et les milieux aquatiques, Code rural et de la pêche maritime.
  • Objectif : lutte contre les pollutions diffuses.
  • Mise en œuvre : à l’initiative du préfet, mobilisation possible du dispositif de ZSCE (Zones Soumises à Contraintes Environnementales) sur la zone de protection de l’AAC.

  • Contexte législatif : Code de la Santé publique (articles L.1321-2 et R.1321-13).
  • Objectif : protection contre les pollutions accidentelles et ponctuelles.
  • Mise en œuvre : mise en place facultative, selon la pression exercée sur la ressource en eau.

  • Contexte législatif : Code de la Santé publique (articles L.1321-2 et R.1321-13).
  • Objectif : protection contre les pollutions accidentelles et ponctuelles.
  • Mise en œuvre : mise en place obligatoire autour des captages d’eau potable.