Comité Syndical d’Eau 17 : des mesures fortes pour protéger la qualité de l’eau

Le Comité Syndical d’Eau 17 réunit chaque année, à l’automne, l’ensemble des 113 élus représentant les collectivités adhérentes du département. Ces élus débattent des grandes orientations stratégiques et budgétaires du syndicat.

Le vendredi 14 novembre 2025, le comité s’est tenu en présence du préfet de Charente-Maritime, Brice BLONDEL, et de Cédric TRANQUARD, vice-président de la Chambre interdépartementale d’agriculture Charente-Maritime Deux-Sèvres, pour valider les dispositifs renforcés de protection des captages d’eau sensibles.

La qualité de l’eau, un défi croissant

Au cours du comité, Eau 17 a présenté le bilan du suivi de la qualité de l’eau brute sur la période 2020–2024. Malgré des actions engagées, notamment à travers le programme régional Re-Sources qui accompagne les agriculteurs vers des pratiques plus vertueuses, la qualité de l’eau brute se dégrade. Cette vulnérabilité est due notamment aux pollutions diffuses qui impactent également les nappes les plus profondes. 

Le bilan a également révélé une évolution des molécules recherchées dans le cadre du contrôle sanitaire. Eau 17 doit donc constamment s’adapter pour garantir à tous les habitants du département une eau potable de qualité et en quantité suffisante.

Une feuille de route commune avec l’État, fruit d’une coopération renforcée

Les élus ont validé de nouveaux dispositifs de protection renforcée des captages sensibles, essentiels pour alimenter en eau potable plus de 430 communes de Charente-Maritime. Cette décision s’inscrit dans la continuité d’une politique ambitieuse menée par Eau 17 pour préserver durablement la ressource.

La réunion a été marquée par la signature d’une feuille de route commune entre Eau 17 et l’État. Ce partenariat formalise les actions votées en avril 2025 par les élus, à la suite de l’étude prospective « L’Eau du futur », et consolide l’engagement collectif pour protéger les captages sensibles.

La démarche associe étroitement les collectivités, la profession agricole et les acteurs de l’eau. Elle prévoit notamment :

  • L’expérimentation à court terme de dispositifs réglementaires et contractuels sur les captages stratégiques « Bouil de Chambon » à Trizay et « Tout Vent » à Landrais, qui alimentent plus de 55 000 habitants et feront l’objet d’un déploiement prioritaire de cette stratégie. 
  • La co-construction de méthodologies adaptées aux réalités territoriales, intégrant les dimensions socio-économiques. 
  • À moyen terme, l’extension progressive de ces actions à d’autres captages présentant des enjeux sanitaires ou environnementaux.

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